Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, environ 45 personnes ont répondu à l’invitation de l’association « Douvres, mémoire et patrimoine pour demain ».
Brigitte Riboreau, présidente de l’association, a entraîné son public à la découverte des métiers de la 1ère moitié du XX ème siècle. De 1911 à 1950, on observe une certaine stabilité avec des métiers qui relèvent surtout de l’agriculture.
Rendez-vous sur la place de la Babillière où on trouvait 2 cafés-restaurants, le bar de la Babillière actuel (qui servait aussi de cabine téléphonique) plus toute la partie qui va jusqu’à l’impasse de la Babillière et l’autre dans la grosse maison (maison Krebs) près du pont.
La laiterie et son écurie avec 5 chevaux, mairie actuelle, faisait l’animation de tout le village. Le soir, les paysans apportaient leur lait qui était pesé, noté sur un carnet bleu et payé tous les 15 jours. Adultes et enfants, tous aimaient venir à la coulée du lait, moment de retrouvailles et de convivialité de la journée jusqu’en 1978. On y faisait aussi du fromage et du beurre.
On trouvait aussi 2 épiceries, une dans l’impasse de la Babillière (chez Henriette Meysson) avec les vestiges d’un hôtel, et l’autre au bout de la place à côté de l’école.
En remontant en direction du lavoir, en bas de l’église, se trouve l’ancienne forge-quincaillerie qui cerclait les roues des chars, fabriquait des haches, des pioches…
Au moulin, un cordonnier – sabotier – galocher avait beaucoup de travail : une paire de sabots durait de 4 à 8 semaines !
Trois moulins : un pour la farine (maison Quinson en face du château), un pour le chanvre et un pour le lin. Des mines de lignite (la veine allait jusque dans le Jura) et de charbon.
Les lavandières avaient un dur métier. Elles lavaient le linge chez elles et venaient le rincer et le blanchir au lavoir. Une blanchisserie se trouvait à côté de la mairie (maison Tardy) ou elles étendaient leur linge dans la cour derrière puis elles repassaient avec des fers à chauffer puis à alcool.
Un maréchal-ferrant ne ferrait que les bœufs qui travaillaient à l’aide d’un travail. L’association a récupéré celui qui se trouvait dans la propriété Gros, chemin du Château.
Vers la croix des Ardans, se trouvait une aire de battage pour le grain qui a servi jusqu’en 1950 à l’arrivée des moissonneuses-batteuses.
Chaque paysan avait ses vignes pour sa consommation personnelle de vin. Un alambic circulait pour faire l’eau de vie (gnôle).
Le Poids Public, devant l’école, datait du 1er juillet 1909 d’après un document de Fabien Tenand. Seules les personnes assermentées pouvaient officier et étaient rémunérées à la pesée : 1 200 F/an en 1949. Jeannot Meysson a été le dernier a officier.
Un charcutier, dans la maison Perrier, tuait les porcs élevés dans chaque famille.
Dommage que la pluie ait perturbé cette promenade dans le village, il a fallu revenir rapidement dans la salle de la mairie et tout s’est terminé autour du verre de l’amitié.